Céréales bio : les cinq faits marquants de la campagne de 2024-2025
Surfaces, stocks, débouchés… Tour d’horizon, avec FranceAgriMer, de la campagne de 2024-2025 pour le blé tendre, le maïs, les orges et triticale biologiques.
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Emna Troudi, chargée d’études économiques sur les céréales biologiques à FranceAgriMer, a présenté un panorama de la campagne de 2024-2025, à l’issue du conseil spécialisé des grandes cultures de l’organisme le mercredi 18 juin 2025. Voici cinq points à retenir.
Des surfaces en baisse de 12,6 % sur un an
D’après les dernières données de l’Agence bio relayées par FranceAgriMer le 18 juin 2025, les surfaces emblavées en céréales bio en 2024 sont en baisse de 12,6 % sur un an, à 480 271 hectares. Le nombre de producteurs engagés en agriculture biologique diminue de 7,9 % par rapport à 2023, à 18 843.
« On note une baisse généralisée, dans toutes les régions, des surfaces en céréales bio, remarque Emna Troudi. Et surtout dans les bassins historiques de production de céréales bio du Sud et du Sud-Ouest. » En Occitanie, la chute est de 21 %, illustre-t-elle, ajoutant que « les zones de polyculture-élevage sont les moins impactées ».
Une collecte en retrait de 41 %
La collecte des principales céréales biologiques (blé tendre, maïs, orge, triticale et autres céréales) est en nette baisse. À dix mois de campagne (au 1er mai 2025), 529 000 tonnes de céréales avaient été collectées, calcule FranceAgriMer. Un chiffre en baisse de 39 % par rapport à 2023-2024 à la même date.
Ce recul s’explique « principalement par un effet rendement, des non-mises en culture dues aux conditions climatiques défavorables, et par des déconversions », indique Emna Troudi. FranceAgriMer s’attend à une baisse de collecte totale de 41 % en céréales bio (blé tendre, maïs, orges et triticale) sur un an, à 455 000 tonnes (bio + C2).
Les volumes des surfaces en deuxième année de conversion représentaient seulement 2 % du total collecté au 1er mai 2025, contre 6 % au 1er mai 2024. C’est une conséquence, notamment, de la baisse des surfaces engagées en bio.
Des stocks en baisse de 32 %
Emna Troudi souligne que « la stratégie des opérateurs de la filière à prioriser les productions de la ferme France » a « bien allégé les stocks ». Toutes céréales bio confondues (blé tendre, maïs, orge et triticale), les stocks de fin de campagne sont désormais estimés à 146 500 tonnes par FranceAgriMer, en baisse de 32 % sur un an.
La dynamique est particulièrement forte en triticale (–48 %, à 9 700 tonnes) et en blé tendre (–42 % sur un an, à 77 600 tonnes). En maïs, la filière espère des récoltes précoces : « Les stocks de report [45 900 tonnes au 1er juillet] couvrent les besoins du marché jusqu’au début de l’automne. »
Une bonne couverture des besoins
« Le bilan est tendu, mais il arrive bien à couvrir les besoins des marchés », estime Emna Troudi. Et particulièrement en meunerie, et pour la fabrication d’aliments du bétail.
« On note une reprise de l’activité des fabricants d’alimentation du bétail » (Fab), souligne-t-elle également. Selon FranceAgriMer, les Fab ont fait des « efforts de formulation pour s’adapter à la production française ». Et le contexte est « positif » pour la meunerie, qui a « porté une bonne dynamique en boulangerie artisanale ».
Davantage de semences de ferme
Pour la campagne de 2024-2025, l’utilisation des céréales pour semences baisse de 43 % sur un an, à 11 900 tonnes :
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